La battue et la chasse à l'affût
La chasse à l’affût est toujours liée au gibier ongulé, où le gibier est lentement « poussé » vers le tireur à la carabine posté sur une échelle ou un mirador. On ne doit pas utiliser des chiens qui vont loin pour rabattre le gibier, car on veut juste que le gibier vienne tranquillement vers les tireurs, qui peuvent tirer à coup sûr. Quand le gibier est «poussé» hors de la forêt et non traqué par des chiens, il sort de ses habitudes quotidiennes. Cela signifie que le tireur peut prendre en compte ces changements. La chasse à l’affût peut se dérouler à la fois dans de grandes et de petites zones, avec beaucoup ou peu de chasseurs. La chasse à l’affût peut aussi être subdivisée en plusieurs terrains de chasse. Lorsque le gibier vient lentement à lui, le tireur a une bonne occasion de faire un tir sélectif.
Récit de chasse d’un chasseur
Nous savons qu’il y a du gibier dans les bois ; le cheptel d’ongulés est dense, donc l’ambiance est excellente et tout le monde se retrouve dans une ancienne étable pour le petit-déjeuner accompagné d’un bon café. En partageant les mêmes valeurs, on sait ce que pense l'autre, parce que nous sommes tous chasseurs et connaissons la nature de la chasse; nos propos sont directs, le ton est calme, ce qui nous convient parfaitement.
L'hiver et le rabattage
Les éclats de rire et les bonnes histoires de la table du petit déjeuner s’apaisent dès que les chasseurs s’installent sur la remorque tirée par un vieux tracteur Ford que l’on a amené. On ne peut pas oublier ces petites histoires, seuls quelques sourires sont perceptibles sur les visages maintenant concentrés, car maintenant ça va être sérieux ! Un par un, on descend de la remorque pour gagner son poste ; un coup de chapeau et un clin d'œil souhaitant « Merde! » à ceux qui restent. On regarde autour de soi, y a-t-il quelque chose à remarquer ou tout est tranquille et l’on suit le convoi des yeux ? En remontant l'échelle, on se rappelle que le quatrième barreau craque, et juste avant d’y mettre la botte dessus, on y pense : « Ah, non », et l’on pose le pied directement sur le cinquième. C’est seulement après quelques minutes que l’on peut se détendre à sa place et bientôt, on va épier le craquement des branches ou l’inconnu dissimulé trahi par le bruissement du sol de la forêt. Minute après minute, heure après heure, jusqu'à ce que les rabatteurs soient visibles et continuent d’avancer, on reste en arrière à l’arrière-poste. Ici, il est possible de tirer un renard. Il se faufile souvent vers l’arrière. On peut presque l’entendre lorsqu’il se faufile sans hâte entre les rabatteurs en ligne et plus loin vers les roseaux du lac. On essaie de se rappeler quel chasseur devait se placer où, et qui pouvait bien avoir tiré. Était-ce un chevreuil, un cerf ou le renard, qui cette fois a été dupé ? La buée se voit dans le gel, et les jours sont courts mais clairs. La lumière hivernale est magnifique car la neige vient d'en haut et d’en bas. Après une journée entière dans une telle lumière, les yeux sont spécialement fatigués. On peut entendre le tracteur se rapprocher, et les rires sont rapidement perceptibles. Tout se réveille à nouveau quand vous montez sur la remorque pour le retour et la présentation des trophées avec la brisée, les flambeaux et le son des cors de chasse. Les écuries et l’âtre vont être le cadre d’autres récits, plus nombreux, et maintenant différents de ceux de ce matin.
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